La Légion Etrangère
L’Histoire
Formée en 1831 pour permettre l’incorporation de soldats étrangers dans l’armée française, une partie de ses unités a fait partie, jusqu’en 1962, fin de la période coloniale, du 19e corps d’armée, noyau de l’Armée d’Afrique.
L’engagement à la Légion est réservé aux hommes dont l’âge est compris entre 17 ans et 40 ans (dérogation possible) et a compté depuis sa création et jusqu’en 1963 plus de 600 000 soldats dont une majorité d’Allemands, suivi de 3 fois et demi moins d’Italiens, puis de Belges, mais aussi de Français, d’Espagnols et de Suisses. De nombreuses autres nationalités sont représentées, comme les pays d’Europe de l’Est et les Balkans, majoritaires dans les années 2000. Ce corps d’armée reste pour la grande majorité un moyen d’immigration privilégié afin de changer de vie, d’oublier son passé, de se faire oublier, ou tout simplement de trouver une vie meilleure. Pour quelques autres, toutefois, le prestige de la Légion et l’amour du pays demeurent la cause de leur volontariat. Les motifs de l’engagement ainsi que le recrutement restent encore aujourd’hui un sujet « mythique » pour les non-légionnaires, même si le sujet est souvent abordé au sein de la Légion, notamment lors du processus de recrutement.

Les légionnaires, aussi appelés les Képis blancs, ont acquis leur prestige lors des combats menés sur les champs de bataille du monde entier, notamment dans le cadre des conquêtes coloniales, des deux guerres mondiales, et les guerres d’Indochine et d’Algérie. Aujourd’hui, les légionnaires sont présents lors des conflits modernes sous forme d’aide humanitaire, de protection des populations, de maintien de la paix ou parfois de soutien à des gouvernement étrangers, alliés à la France par des accords, dans les crises de leur pays.
Les traditions à la Légion étrangère constituent un ciment pour ce corps qui se traduisent à travers les détails vestimentaires, les emblèmes et symboles spécifiques, les chants et musiques, et enfin par ses fêtes particulières. L’image qu’elle véhicule sur le public et les artistes est à l’origine de nombreuses œuvres dans tous les domaines : musique, cinéma, peinture, sculpture et littérature. Le code d’honneur du légionnaire dicte la conduite de ces hommes au quotidien, en temps de guerre comme en temps de paix.
Le Code d’Honneur du Légionnaire
Art. 1 – Légionnaire, tu es un volontaire, servant la France avec honneur et fidélité.
Art. 2 – Chaque légionnaire est ton frère d’armes, quelles que soient sa nationalité, sa race ou sa religion. Tu lui manifestes toujours la solidarité étroite qui doit unir les membres d’une même famille.
Art. 3 – Respectueux des traditions, attaché à tes chefs, la discipline et la camaraderie sont ta force, le courage et la loyauté tes vertus.
Art. 4 – Fier de ton état de légionnaire, tu le montres dans ta tenue toujours élégante, ton comportement toujours digne mais modeste, ton casernement toujours net.
Art. 5 – Soldat d’élite, tu t’entraînes avec rigueur, tu entretiens ton arme comme ton bien le plus précieux, tu as le souci constant de ta forme physique.
Art. 6 – La mission est sacrée, tu l’exécutes jusqu’au bout et si besoin, en opérations, au péril de ta vie.
Art. 7 – Au combat, tu agis sans passion et sans haine, tu respectes les ennemis vaincus, tu n’abandonnes jamais ni tes morts, ni tes blessés, ni tes armes.
Le Code d’Honneur de l’Ancien Légionnaire
I – Ancien de la Légion étrangère, je suis fier d’avoir servi avec honneur et fidélité.
II – Chaque ancien légionnaire reste mon compagnon d’arme,quelle que soit sa nationalité,sa race ou sa religion.
III – Je lui manifeste toujours l’étroite solidarité qui doit unir les membres d’une même famille.
IV – Fidéle à la Légion étrangère l’honnêteté et la loyauté sont les guides permanents de ma conduite.
V – Ma tenue, mon comportement sont exemplaires en restant modeste.
VI – Je refuse la facilité et l’entraînement dans les abus de toutes sortes, incompatibles avec la dignité humaine.
VII – Je m’interdis d’impliquer la Légion étrangère dans toute action politique.
VIII – Dans ma cité, je suis fier que mes relations disent de moi avec considération.